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Le champ long
9 octobre 2019

Et puis le vide

Tout récemment, j'ai réalisé un vieux rêve lors d'un baptême de chute libre à Soulac. C'était une première, et je dois dire que j'ai été sidéré par l'éclat de cette journée. Pourtant, j'avais lu de nombreux témoignages un peu partout pour savoir dans quoi je m'embarquais, mais comme souvent, il y a un abîme entre la théorie et la pratique sont deux choses très différentes. Le saut en lui-même est incroyablement court : une minute à peine. Ce qui est évidemment peu. Mais l'aventure s'ouvre en réalité bien avant la chute libre. Ca démarre dès le matin, lorsqu'on se lève et que nous vient cette pensée : « c'est aujourd'hui que je vais sauter depuis un avion, à quatre kilomètres d'altitude ». Et je peux vous dire que ça renverse la façon de voir la journée ! La plus petite phrase prend un autre sens. Entendre une formule telle que « Ne fais pas de bêtises, chéri » fait que le coeur bat la chamade. Je suis allé l'aérodrome, où j'ai fait connaissance avec les autres participants, et en particulier nos anges-gardiens. Puis il y a eu le briefing pour nous détailler comment un petit rectangle de tissu était censé nous permettre de nous en sortir. Après ça, les choses se sont corsées. Tout équipés nous sommes montés dans l'appareil. J'ai respiré à grands coups pour ne pas perdre pied. J'aime voyager en avion, mais les petits appareils, ce n'est pas tout à fait la même chose. Quelques minutes plus tard, après s'être entassés comme des sardines à l'arrière de l'appareil et on a décollé. Alors que nous nous rapprochons du moment fatidique, je me fais l'effet d'une bleusaille qui va être parachuté pour sa première mission en plein Vietnam. Tous les candidats au tandem paraissent assez inquiets. Les plus expérimentés, qui vont sauter en solo tentent de dérider l'atmosphère. Mais leurs voix paraissent me parvenir  de loin, même s'ils sont à moins d'un mètre. Soudainement, la porte s'ouvre : le premier duo va sauter. Je croise le regard du candidat, un peu pâle. Une seconde après, le tandem a basculé par la porte de l'avion. Un autre passe, puis vient mon tour est venu. Je m'approche de la porte, repense aux instructions, et me retrouve l'instant d'après à regarder le monde quatre kilomètres plus bas. Tout a quelque chose d'irréel, à tel point que j'en viens à douter. Deux secondes plus tard, je chute à plus de 200 km/h. C'est parti pour cinquante secondes de béatitude. De précieuses secondes impossibles à relater. Comment un volatile pourrait-il raconter ce que ça fait de voler à un poisson ? Nous chutons à une telle vitesse qu'on a l'impression d'être sur un lit invisible. Puis le parachute s'ouvreet me donne l'impression d'être tiré vers le haut. La chute libre est déjà terminée, mais cet instant n'est pas près de s'effacer ! Si vous voulez vous aussi connaître les plaisirs du saut, voilà un lien vers le site où j'ai déniché ce baptême de chute libre. Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture du site sur ce de baptême de parachute à Soulac qui est très bien rédigé sur ce thème.

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